Rapport sur le marché immobilier – Gatineau – T3 2025
L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePageMD a été publiée aujourd’hui. Vous trouverez ci-dessous les faits saillants du rapport sur le marché immobilier pour Gatineau, Québec :
- À Gatineau, le prix de l’agrégat[1] d’une propriété a augmenté de 1,2 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 456 800 $ au troisième trimestre 2025, mais a connu une baisse de 1,8 % sur une base trimestrielle.
- Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 5,5 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 574 800 $.
- Le prix médian d’un appartement en copropriété a diminué de 1,8 % par rapport à l’année dernière pour atteindre 327 300 $.
- Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat d’une propriété à Gatineau augmentera de 4,0 % au quatrième trimestre de 2025, comparativement au même trimestre de 2024. Les conditions actuelles du marché amènent Royal LePage à réviser légèrement à la baisse ses prévisions précédentes.
15 octobre, 2025 – Karine Séguin, courtière immobilière agréée chez Royal LePage Vallée de l’Outaouais, souligne que le marché de Gatineau, vaste et diversifié, est marqué par une forte demande pour les propriétés « clé en main ». Les acheteurs actuels privilégient les biens ne nécessitant pas de rénovations majeures, ce qui rend les propriétés moins au goût du jour plus difficiles à vendre. Par ailleurs, la construction neuve est majoritairement orientée vers le locatif, limitant l’offre de nouvelles propriétés à l’achat. Les surenchères, bien que moins généralisées, peuvent encore se manifester dans des segments très recherchés.
La baisse du taux directeur de la Banque du Canada a ravivé l’intérêt après un mois de septembre plus calme. Le sentiment des consommateurs est toutefois caractérisé par la prudence : « Ils sont prêts, mais ils demeurent prudents », a-t-elle résumé, influencés par le contexte économique et l’espoir d’un inventaire plus élevé.
Pour 2026, Mme Séguin anticipe un rééquilibrage du marché immobilier. Elle estime que « le marché évoluera progressivement vers un équilibre, s’éloignant d’un marché de vendeurs au cours de la prochaine année ». Cette évolution est attribuée à une croissance de l’offre, notamment de la part de propriétaires de 60 ans et plus qui quittent leur maison pour privilégier la location. Simultanément, la demande n’enregistre pas de progression significative. Le marché du condo, ayant déjà amorcé un recul, est souvent un indicateur précurseur de cette évolution.
Dans ce contexte, Mme Séguin recommande aux vendeurs de se préparer en amont de la mise en marché de leur propriété, en ayant sous la main des photos prises lors de la période estivale et leur certificat de localisation. « L’acheteur est prêt à payer un prix élevé si la maison est rénovée. Si elle ne l’est pas, la sensibilité au prix est beaucoup plus importante », a-t-elle précisé. « Pour les acheteurs, c’est important de bien se renseigner sur le secteur avant d’acheter et de ne pas négliger ce qui est important pour soi », a conseillé Mme Séguin.
À l’échelle provinciale, le marché immobilier québécois continue de faire preuve d’une vitalité remarquable au troisième trimestre 2025, contrastant avec les ajustements observés dans les autres provinces canadiennes.
Malgré les prévisions de ralentissement, le marché résidentiel québécois continue à démontrer une robustesse inébranlable. La prudence manifestée par certains acquéreurs n’a pas provoqué de reculs majeurs des transactions ou des valeurs immobilières dans la plupart des régions.
« La performance remarquable des marchés québécois au troisième trimestre atteste de la solidité de ses assises économiques. Le marché du Grand Montréal, bien que moins effervescent que le reste de la province en termes d’augmentation des ventes, reste stable et favorable aux vendeurs. Nous observons une dynamique particulièrement forte dans la ville de Québec, où les prix continuent de grimper rapidement, et où l’inventaire, qui est pratiquement quatre fois plus bas que l’inventaire prépandémique, a été rapidement absorbé par la forte demande. Le Québec se comporte de manière très différente de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, s’affirmant comme un acteur clé de la dynamique immobilière nationale. Toutefois, il est à noter que Montréal et Québec commencent à rattraper les niveaux de prix des grandes métropoles canadiennes, ce qui n’est pas toujours une bonne nouvelle pour l’abordabilité », a déclaré Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage.
« Malgré une certaine prudence des ménages, la demande est restée soutenue, comme en témoignent les hausses de prix annuelles dans la majorité des marchés de la province. L’acquisition d’une propriété demeure un projet d’investissement à long terme, et nous observons que les besoins fondamentaux en logement continuent de soutenir le marché, même dans un contexte plus incertain. Il est à noter que dans certains marchés, un surplus historique de copropriétés a été rapidement absorbé par la forte demande, ce qui a contribué à la hausse des prix dans ce segment. »
L’objectif d’accession à la propriété demeure important pour les Québécois. Selon un récent sondage Royal LePage, réalisé par Burson[2], 12 % des adultes de la province déclarent travailler activement à l’acquisition de leur première propriété résidentielle au cours des deux prochaines années. Moins d’un tiers d’entre eux (29 %) déclarent bénéficier d’une aide financière familiale pour leur mise de fonds. Ce pourcentage est le plus bas enregistré parmi les provinces et se situe bien en dessous de la moyenne nationale (41 %).
« Fort d’une économie diversifiée, le Québec est solidement positionné pour naviguer à travers les incertitudes économiques. Royal LePage anticipe que les prix immobiliers dans l’ensemble de la province continueront leur progression pour le reste de l’année. La demande soutenue et l’offre limitée, conjuguées aux besoins fondamentaux en matière de logement, demeureront les piliers du marché résidentiel québécois. Toutefois une attention particulière est requise pour les dynamiques spécifiques à chaque segment, notamment celui des copropriétés », a conclu M. St-Pierre.
Tableau des prix – 3e trimestre 2025 : rlp.ca/T3-2025-prix-des-maisons-QC
Tableau des prévisions 2025 : rlp.ca/T3-2025-previsions-QC
[1] L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent les transactions du marché de la revente ainsi que les nouvelles constructions.
[2] Le marché immobilier canadien est prêt pour les acheteurs, mais ceux qui sont à la recherche d’une première propriété prennent leur temps, 25 septembre 2025.