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Le printemps hâtif, combiné à l’anticipation d’une baisse des taux d’intérêt, stimulera la demande sur le marché immobilier récréatif en 2024

Royal LePageMD prévoit que l’environnement hypothécaire plus clément stimulera modestement à la hausse le prix des résidences dans les marchés récréatifs du Québec en 2024 

Faits saillants :

  • En 2023, le prix médian pondéré d’une propriété unifamiliale dans les principaux marchés de villégiature du Québec a connu une appréciation de 2,6 % supérieure à 2022 pour atteindre 396 900 $.
  • Dans la province, le prix médian pondéré d’une propriété unifamiliale située au bord de l’eau a diminué de 8,3 % en 2023 par rapport à 2022, pour atteindre 424 900 $.
  • Le prix médian pondéré d’une copropriété dans les régions récréatives à l’étude est demeuré stable, affichant une hausse de 1,0 % comparativement à 2022, pour atteindre 328 100 $.
  • 91 % des experts en propriétés récréatives de Royal LePage s’attendent à ce que l’activité sur leur marché s’intensifie à mesure que la Banque du Canada abaissera les taux d’intérêt.
  • La fin du financement pour l’achat de propriétés situées en zone inondable 0-20 ans, entrée en vigueur en février 2024, inquiète dans certaines régions récréatives de la province.
  • Royal LePage prévoit que le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les régions récréatives du Québec augmentera de 2,0 % en 2024, comparativement à 2023, pour atteindre 404 838 $. 

MONTRÉAL, QUÉBEC, le 20 mars 2024 – D’après le Rapport printanier 2024 de Royal LePageMD sur les propriétés récréatives, le déséquilibre entre l’offre et la demande a continué de favoriser les vendeurs au cours de la dernière année dans la plupart des marchés de villégiature du Québec, causant une appréciation modeste des prix, malgré le contexte économique difficile. Le pouvoir d’achat réduit des acheteurs entraîné par les hausses répétées des taux d’intérêt au cours des deux dernières années, fut le principal frein à une hausse plus soutenue des prix sur les marchés récréatifs, tandis que les acheteurs potentiels sont restés en retrait, le temps que l’horizon économique s’éclaircisse.

« La patience des acheteurs de propriétés a été mise à rude épreuve en 2023, y compris dans nos marchés de villégiature », explique Dominic St-Pierre, vice-président sénior, développement des affaires, Royal LePage. « Avec l’augmentation des taux d’intérêt et du coût de la vie, le budget discrétionnaire des ménages s’est trouvé affecté et les projets d’achat, qu’il s’agisse de résidences principales ou secondaires, ont été mis de côté par plusieurs, attendant un environnement hypothécaire plus clément pour reprendre leurs démarches. Toutefois, l’arrivée hâtive du printemps, combinée à l’attente d’un ajustement baissier des taux d’intérêt au cours des mois à venir, devrait nous conduire vers un marché dynamique cette année. »

En 2023, le prix médian pondéré[1] d’une maison unifamiliale dans les principaux marchés récréatifs de la province a augmenté de 2,6 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 396 900 $. Au cours de la même période, le prix médian pondéré d’une propriété au bord de l’eau a enregistré un déclin de 8,3 %, pour atteindre 424 900 $, tandis qu’au même moment, le prix médian pondéré d’une copropriété dans les marchés récréatifs est demeuré stable, augmentant de 1,0 % en 2023, comparativement à l’année 2022, pour se poser à 328 100 $.

Dans le cadre d’un sondage auprès d’experts Royal LePage œuvrant sur les marchés immobiliers de villégiature de la province[2], 87 % affirment que les acheteurs de propriétés récréatives requièrent un financement à l’achat. Par ailleurs, lorsqu’on leur a demandé quel sera l’impact des baisses de taux d’intérêt attendues sur la demande de propriétés récréatives dans leur région, 91 % des répondants s’attendent à une hausse de la demande, dont 10 % qui croient que l’activité s’intensifiera considérablement.

« On pourrait croire que les acheteurs de maisons dans les marchés de villégiature sont moins préoccupés par les fluctuations de taux d’intérêt. Or, la majorité des acheteurs de propriétés récréatives font l’objet d’un financement, que ce soit pour la totalité de la valeur marchande ou pour une fraction de celle-ci », explique M. St-Pierre. « Le ralentissement de la demande des acheteurs sur ces marchés en 2023 n’est donc pas étranger à l’augmentation des coûts d’emprunt, lesquels ont atteint un sommet en 20 ans cette année. »

Selon le sondage, la majorité des répondants (55 %) affirment que leurs clients utilisent leur propriété comme résidence secondaire, 19 % disent que les propriétaires dans leur région y résident à l’année longue comme résidence principale, 13 % disent que la propriété est exploitée en partie pour les vacances et en partie pour la location afin de générer des revenus et 6 % indiquent que la propriété est utilisée uniquement comme propriété locative (à court ou à long terme) dans le but de générer des revenus.

« La demande pour l’achat de propriétés permettant l’hébergement de courte durée dans nos plus importants marchés de villégiature a atteint son apogée ces dernières années, en marge des restrictions sanitaires imposées par la pandémie de COVID-19 et du désir de se rapprocher de la nature et des grands espaces », indique M. St-Pierre. « De nombreuses municipalités québécoises y ont vu la nécessité de resserrer leur réglementation en matière de location à court terme afin de mieux contrôler les impacts du tourisme sur les collectivités locales et de veiller à protéger la qualité de vie des résidents actuels. Ces restrictions réglementaires, conjuguées à la hausse des taux d’intérêt entre 2022 et 2023, ont eu une incidence notable sur la demande pour ce type d’investissement immobilier. »

L’enquête a également révélé que la majorité de la demande des acheteurs de propriétés récréatives provient des personnes âgées de 50 à 64 ans, selon 58 % des experts, suivies des personnes âgées de 35 à 49 ans (39 %).

Des délais de ventes qui s’étirent conformément à un affaiblissement de la demande

Le sondage mené par Royal LePage auprès de son réseau révèle que pour 45 % des courtiers interrogés, la demande pour les propriétés récréatives s’est affaiblie dans leur région respective par rapport à 2022, tandis que 39 % disent qu’elle est demeurée stable et 13 % qui sont d’avis qu’elle a augmenté. Parmi les experts interrogés 42 % remarquent une croissance du nombre de propriétés sur le marché, alors qu’un nombre égal disent observer une offre similaire à l’année dernière. Un autre 13 % notent une diminution de l’inventaire dans leur région.

L’impact des changements climatiques

Ces dernières années, plusieurs régions du Québec ont été lourdement affectées par les effets du réchauffement climatique. Plus précisément, la fonte des neiges hâtive a donné lieu à des inondations en 2017 et en 2019 dans les régions riveraines de l’Outaouais, de l’Île de Montréal, de la Montérégie, et plus récemment, de la région de Charlevoix en 2023. Ces événements de plus en plus fréquents ont par ailleurs provoqué un changement important dans le secteur des prêts hypothécaires.

Le 1er février dernier, le Mouvement Desjardins, alors seul prêteur à offrir des solutions de financement aux acheteurs de propriétés riveraines à grand courant, mieux connues sous le nom de zones inondables 0-20 ans, a mis un terme à ce type de prêt, invoquant le risque de plus en plus élevé que revêt l’acquisition d’un bien immobilier dans ces zones.

« Il est difficile de mesurer pour l’instant les conséquences directes qu’aura cette décision sur le marché immobilier. À court terme, cela pourra modifier les critères de recherche de propriétés dans les municipalités concernées. Dans les marchés qui hébergent ces types de rives, l’inquiétude est palpable et l’on espère des solutions pour permettre aux propriétaires existants, pour qui leur résidence est parfois leur principal actif financier, de préserver leur propriété et sa valeur », dit M. St-Pierre. « Les impacts des changements climatiques feront de plus en plus partie de notre quotidien et il est fondamental que nos paliers de gouvernements réfléchissent ensemble à des manières viables de soutenir et de protéger ces communautés qui composent avec les conséquences directes de ces évolutions environnementales. »

Prévisions

Alors que l’ajustement baissier des taux d’intérêt semble de plus en plus à notre portée pour 2024, Royal LePage s’attend à une reprise de la demande immobilière dans les marchés de villégiature du Québec, émanant d’acheteurs qui attendaient une diminution des taux d’intérêt pour revenir sur le marché afin d’acquérir une propriété. Au même moment, les vendeurs en profiteront pour mettre leur propriété en vente et tenteront d’obtenir le meilleur prix possible en misant sur une concurrence accrue des acheteurs. Cet élan d’activité devrait se manifester tôt ce printemps, alors que la nature se sera débarrassée hâtivement de son manteau blanc pour faire place aux beaux jours.

« L’environnement hypothécaire légèrement plus favorable anticipé en 2024 devrait stimuler la demande et l’appréciation des prix à la hausse sur nos principaux marchés récréatifs au Québec, mais nous ne nous attendons pas à une flambée des valeurs pour l’année en cours », laisse tomber M. St-Pierre. « Les taux d’intérêt restent supérieurs aux normes historiques des 20 dernières années. Lorsque les taux commenceront à diminuer, même une petite baisse exercera une pression supplémentaire sur les prix de l’immobilier. L’offre sera appelée à croître légèrement, mais devrait être rapidement absorbée, comme le nombre de propriétés demeure insuffisant pour combler la demande immobilière aux quatre coins de la province. »

M. St-Pierre émet un bémol: « Tandis que nous nous dirigeons, en 2025, vers le point culminant des renouvellements hypothécaires issus des achats immobiliers résidentiels effectués durant la pandémie, il ne serait pas étonnant de voir une cohorte de propriétaires mettre leur propriété en vente avant leur terme pour diminuer leur endettement, quitte à racheter une résidence plus modeste ».

Royal LePage prévoit que le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les régions récréatives du Québec augmentera de 2,0 % en 2024, comparativement à 2023, pour atteindre 404 838 $.[3]

Analyses régionales

Outaouais 

MRC des Collines-de-l’Outaouais et de Papineau 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais a augmenté de 2,0 % par rapport à la même période en 2022, pour atteindre 527 000 $, tandis que dans la MRC de Papineau, une baisse de 6,1 % a été observée par rapport à la même période en 2022, pour atteindre 287 500 $. Au cours de la même période, le segment des propriétés en bord de l’eau a vu une augmentation de 1,1 % et 0,6 %, respectivement pour atteindre 505 400 $ dans la MRC des Collines-de-l’Outaouais et 403 000 $ dans la MRC de Papineau.

« Le marché printanier des propriétés récréatives s’annonce actif en Outaouais », prévoit Annick Fleury, courtier immobilier résidentiel, Royal LePage Vallée de l’Outaouais. « L’anticipation d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt fait en sorte que les acheteurs se préparent à mettre leurs projets en branle. Déjà, les institutions financières ont ajusté leurs taux hypothécaires, ce qui contribue à l’activité hâtive sur le marché immobilier. »

Mme Fleury constate que parmi les acheteurs de résidences secondaires de la région, bon nombre refinancent leur propriété actuelle afin d’en dégager une mise de fonds pour leur  deuxième propriété, raison pour laquelle une proportion importante d’acheteurs achètent au comptant.

Pour 2024, Mme Fleury s’attend à ce que la demande refoulée des acheteurs qui étaient restés à l’écart attendant des conditions économiques plus favorables pour reprendre leurs démarches immobilières, regagne du terrain, faisant croître la valeur des propriétés.

« Les acheteurs seront enclins à revenir sur le marché pour profiter de taux d’intérêt plus avantageux, et de leur côté, les vendeurs y verront la parfaite occasion pour mettre leur propriété sur le marché et tirer profit d’une meilleure concurrence entre les acheteurs. L’année 2024 devrait être favorable pour les deux côtés de la transaction », a-t-elle conclu.

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les MRC des Collines-de-l’Outaouais et de Papineau devrait croître de 4,0 % et de 3,5 %, respectivement, comparativement à 2023. 

Laurentides 

MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC des Pays-d’en-Haut a augmenté de 1,6 % par rapport à la même période en 2022, pour atteindre 500 000 $. Dans la  MRC voisine des Laurentides, l’appréciation pour ce même type de propriété a augmenté de 6,3 % au cours de la même période, pour atteindre 425 000 $. Le prix médian d’une copropriété standard dans les Pays-d’en-Haut a quant à lui diminué de 2,4 % en 2023, comparativement à 2022, pour atteindre 336 800 $. Le prix médian pour ce même type de propriété dans la MRC des Laurentides est pour sa part demeuré le même à 425 000 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau dans la MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides a observé un déclin de 2,2 % et de 5,2 % pour atteindre respectivement 587 000 $ et 502 500 $.

« Dans la région, le marché printanier a déjà lancé son coup d’envoi », affirme Éric Léger, courtier immobilier agréé, Royal LePage Humania. « Le retour précoce du beau temps ramène chaque semaine un peu plus d’activité sur les inscriptions immobilières et l’offre de propriétés est en légère croissance. Nous retrouvons peu à peu l’équilibre: les acheteurs sont restés sur la touche au fil des hausses de taux d’intérêt, attendant plus d’assouplissements financiers et les vendeurs ont lâché du lest pour négocier davantage. Si la Banque du Canada va de l’avant ce printemps avec une première baisse de son taux directeur, cette demande refoulée sera rapidement relâchée. On s’attend à ce que les prix se maintiennent à la hausse, comme l’offre demeure insuffisante par rapport à la demande, mais cette appréciation sera modérée. »

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les MRC des Pays-d’en-Haut et des Laurentides devrait croître de 3,0 % et de 4,0 %, respectivement, comparativement à 2023.

MRC d’Argenteuil et d’Antoine-Labelle 

En 2023, les MRC d’Argenteuil et d’Antoine-Labelle ont respectivement vu une augmentation du prix médian des propriétés unifamiliales de 6,5 % et 9,1 % comparativement à 2022, pour atteindre 345 000 $ et 300 000 $. Au cours de la même période, les propriétés au bord de l’eau ont aussi vu leur prix médian s’apprécier, de 8,0 % et 2,6 % respectivement, pour atteindre 475 000 $ et 369 500 $.

« L’appréciation du prix des propriétés au cours de la dernière année correspond à un rattrapage par rapport à la valorisation des autres marchés plus populaires des Laurentides », a dit Pierre Vachon, courtier immobilier résidentiel et commercial, Royal LePage Humania. « La proximité de la nature a toujours attiré, mais s’est transformée en besoin durant la pandémie, permettant de faire découvrir de nouveaux coins de pays restés jusqu’ici un secret bien gardé. Des régions comme Brownsburg-Chatham, en bordure de l’autoroute 50, connaissent aujourd’hui de nouveaux développements et attirent des acheteurs d’Ottawa, de Gatineau et de Montréal. Quoiqu’il en soit, ici, la demande continue de dépasser l’offre et ça se ressent sur l’appréciation des prix. »

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les MRC d’Argenteuil et d’Antoine-Labelle devrait croître de 2,0 % et de 1,5 %, respectivement, comparativement à 2023. 

Lanaudière 

MRC de Matawinie et de Montcalm 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans les MRC de Montcalm et de Matawinie, dans Lanaudière, a baissé de 2,8 % et de 1,5 %, par rapport à la même période en 2022, pour atteindre respectivement 365 000 $ et 320 000 $. Au cours de la même période, les propriétés unifamiliales situées au bord de l’eau ont observé une diminution du prix médian de 15,7 % et 4,7 %, respectivement pour atteindre 319 000 $ à Montcalm et 403 000 $ à Matawinie. Sur le marché de la copropriété de la MRC de Matawinie, le prix médian est resté inchangé (0,0 %) en 2023 par rapport à 2022 pour atteindre 275 000 $.

« Le marché immobilier récréatif de Lanaudière a tourné plus au ralenti cette année, l’absence de la neige ayant eu pour effet de freiner les activités hivernales comme la motoneige », explique Éric Fugère, courtier immobilier résidentiel chez Royal LePage Habitations. « La dynamique du marché favorise encore les vendeurs, qui préfèrent maintenir leur prix et attendre que la bonne occasion se présente. Cela fait en sorte que les délais de vente s’allongent. »

M. Fugère s’attend à une reprise plus tardive du marché, vers la fin du printemps.

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les MRC de Matawinie et de Montcalm devrait diminuer de 1,0 % et de 1,5 %, respectivement, comparativement à 2023.

Estrie 

Bromont et MRC de Memphrémagog

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale à Bromont a augmenté de 2,0 % par rapport à la même période en 2022, pour atteindre 675 000 $. Dans la MRC de Memphrémagog, le prix médian pour ce même type de propriété a diminué de 1,2 % au cours de la même période, pour atteindre 510 000 $. Le prix médian d’une copropriété à Bromont et dans la MRC de Memphrémagog a quant à lui augmenté de 8,4 % et de 6,9 %, respectivement pour atteindre 555 000 $ et 320 800 $. Au cours de la même période, les propriétés unifamiliales au bord de l’eau ont observé une diminution du prix médian de 1,3 % dans la MRC de Memphrémagog pour atteindre 849 000 $.

« Les marchés récréatifs de l’Estrie ont su tirer leur épingle du jeu en 2023, malgré le contexte de coûts d’emprunt plus élevés et d’inflation », indique Véronique Boucher, courtier immobilier résidentiel, Royal LePage Au Sommet. « Les prix se sont maintenus, mais les délais de vente se sont allongés, ce qui a incité les vendeurs à accepter une négociation à la baisse par rapport au prix affiché. Étant donné le pouvoir d’achat réduit des acheteurs, un ralentissement de la demande s’est fait sentir, particulièrement dans le segment des propriétés de milieu de gamme. Sur le marché d’entrée de gamme, la demande demeure importante et il devient difficile, notamment pour nos premiers acheteurs, de trouver une propriété dans leur budget, comme la concurrence demeure forte. »

Mme Boucher s’attend à ce que le marché reprenne rapidement ce printemps, particulièrement dans le segment des propriétés riveraines où la demande reste vigoureuse. Concernant la fin du financement dans les zones inondables à grand courant annoncée le mois dernier, elle est perplexe.

« En ce qui concerne l’arrêt du financement hypothécaire pour les propriétés dans les zones inondables de grand courant, les acheteurs pourraient envisager de changer leur approche lorsqu’ils recherchent des biens immobiliers dans ces zones. Même si ces conditions sont assez rares, il est très souhaitable que des mesures soient prises par nos gouvernements pour combler cette lacune », a-t-elle souligné.

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans la MRC de Memphrémagog et à Bromont devrait croître de 2,0 % et de 3,0 %, respectivement, comparativement à 2023. 

Chaudière-Appalaches 

MRC des Appalaches 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC des Appalaches a affiché une augmentation de 6,5 % comparativement à la même période en 2022, pour atteindre 180 000 $.

« Ici, il semble que la hausse des taux d’intérêt n’ait pas ralenti le marché des propriétés récréatives », a dit Mélissa Roussin, courtier immobilier résidentiel et commercial, Royal LePage Blanc & Noir à Thetford Mines. « Même si la course aux chalets issue de la pandémie est terminée, nous continuons d’accueillir des acheteurs provenant des grands centres urbains de la province, y compris Montréal. On constate aussi bon nombre de gens approchant la retraite qui achètent une propriété récréative pour y vivre éventuellement à temps plein.

La courtière apporte une nuance concernant les prix des propriétés à vocation récréative: « Une propriété située près de grands plans d’eau, comme le Grand lac Saint-François, peut facilement atteindre un million de dollars, étant donné sa localisation très prisée. »

« La région des Appalaches offre un immense terrain de jeu pour les amoureux de la nature et du plein air avec ses nombreux lacs, ses montagnes et ses grands espaces, en plus d’être à proximité de grandes villes comme Québec et Sherbrooke. »

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans la MRC des Appalaches devrait croître de 2,5 % comparativement à 2023.

Capitale-Nationale 

MRC de Charlevoix 

En 2023, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans la MRC de Charlevoix s’est apprécié de façon considérable, augmentant de 16,0 % par rapport à la même période l’année dernière, pour atteindre 380 000 $.

« Bien que la hausse des coûts d’emprunt ait ralenti l’activité sur le marché immobilier, la forte réputation et le caractère unique de Charlevoix, combinés à une offre limitée, ont poussé les prix des propriétés à la hausse cette année », a dit Jean-François Larocque, courtier immobilier résidentiel et commercial, Royal LePage Inter-Québec.

En ce qui concerne le retrait du financement des propriétés situées en zones de grand courant, M. Larocque appelle les gouvernements à s’impliquer pour trouver des solutions, d’autant plus que plusieurs propriétaires attendent toujours l’aide financière pour restaurer leur résidence suite aux inondations provoquées par les crues printanières à Baie-Saint-Paul en mai 2023. 

En vue du marché printanier, M. Larocque estime qu’un changement de direction de la Banque du Canada dans le cadre de sa politique monétaire offrira plus de latitude aux acheteurs de pour trouver une propriété qui correspond à leurs critères.

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans la MRC de Charlevoix devrait croître de 4,5 % comparativement à 2023. 

MRC de La Côte-de-Beaupré et de La Jacques-Cartier 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC de La Côte-de-Beaupré a diminué de 1,6 % comparativement à 2022, pour atteindre 315 000 $, tandis que pour la région MRC de La Jacques-Cartier, une augmentation modeste de 3,6 % a été observée comparativement à la même période l’an passé, pour atteindre 399 000 $. Au cours de la même période, le segment de la copropriété de la Côte-de-Beaupré a observé une forte hausse de 20,5 % du prix médian pour atteindre 195 000 $, tandis que les copropriétés de La Jacques-Cartier ont vu une baisse de 6,0 % pour atteindre 225 500 $. Au chapitre des propriétés en bord de l’eau dans la MRC La Jacques-Cartier, le prix médian a diminué de 8,9 % pour atteindre 430 000 $.

Selon Marc Bonenfant, courtier immobilier résidentiel et commercial chez Royal LePage Inter-Québec, l’activité sur le marché immobilier récréatif des municipalités de la Capitale-Nationale revient vers une certaine normalité saisonnière.

« Comparativement aux années précédentes, le marché immobilier des propriétés récréatives cette année a été davantage caractérisé par le cycle saisonnier habituel, l’activité s’intensifiant au fil des mois et les acheteurs revenant sur le marché de façon plus prononcée dès que la température s’est adoucie ces dernières semaines », indique-t-il. « Les vendeurs, qui profitent de la rareté de propriétés à vendre tout particulièrement près des plans d’eau navigables, restent accrochés à leur prix, ce qui contribue à freiner l’élan du marché. À l’autre bout du spectre, certains vendeurs ayant fait l’acquisition de leur propriété durant le boom immobilier de la pandémie tentent de mettre leur propriété en vente, faute de pouvoir assumer la croissance des coûts hypothécaires mensuels. »

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans les MRC de La Côte-de-Beaupré et de La Jacques-Cartier devrait croître de 3,0 % et de 4,0 %, respectivement, comparativement à 2023. 

Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine 

MRC de La Côte-de-Gaspé 

En 2023, le prix médian d’une maison unifamiliale dans la MRC de La Côte-de-Gaspé a diminué de 2,4 % par rapport à la même période en 2022, pour atteindre 239 000 $.

« L’anticipation d’une baisse des taux d’intérêt par les acheteurs était palpable durant les mois de janvier et février sur la Côte-de-Gaspé, ce qui a réactivé l’activité sur le marché immobilier. Il faut dire que l’augmentation des coûts hypothécaires a lourdement affecté le pouvoir d’achat des acheteurs dans la région, particulièrement celui des premiers acheteurs, comme les salaires demeurent parmi les plus faibles dans la province », a dit Christian Cyr, courtier immobilier résidentiel et commercial, Royal LePage Village. « L’ajustement à la baisse des taux d’intérêt devrait donner de l’oxygène, mais avec une offre de propriétés qui demeure insuffisante, je m’attends à ce que les prix continuent d’augmenter. »

M. Cyr note que le vieillissement de la population dans la région ajoute à la pression sur la pénurie de logements. Sans offre suffisante de logements locatifs, les personnes âgées restent dans leur maison existante, réduisant encore davantage le nombre de propriétés disponibles à la vente. Pendant ce temps, on observe de nouvelles mises en chantier dans certains secteurs pour des résidences récréotouristiques.

« Nous avons remarqué une demande croissante pour les terrains, notamment, un créneau pour les développements récréotouristiques dans la région. Cela dit, plusieurs municipalités de la Gaspésie ont récemment resserré la réglementation sur son territoire en matière de location à court terme. Il sera intéressant d’observer les impacts sur l’activité immobilière au cours de la prochaine année. »

En 2024, le prix médian d’une propriété unifamiliale dans la MRC de La Côte-de-Gaspé devrait croître de 5,0 % comparativement à 2023.

Tableau: Prix des propriétés sur les marchés récréatifs du Québec (2023) et prévisions 2024

rlp.ca/tableau_rapportproprietesrecreatives2024QC

À propos du Rapport printanier sur les propriétés récréatives de Royal LePage

Le Rapport printanier de Royal LePage sur les propriétés récréatives compile des observations, des données et des prévisions provenant de 15 marchés immobiliers au Québec. Les données sur le prix médian ont été compilées et analysées par Royal LePage pour la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023 et du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2022. Les données ont été obtenues auprès de Centris. Les prix médians pondérés provinciaux et prévisions de Royal LePage sont basés sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région. La méthodologie est conforme aux rapports précédents, qui utilisaient le terme « agrégat ». La disponibilité des données est basée sur un seuil transactionnel et sur la disponibilité des données régionales en utilisant les types de logement standard du rapport. Les prix peuvent varier par rapport aux rapports précédents en raison d’un changement dans le nombre de régions participantes.                                        

À propos du Sondage des experts en propriétés récréatives de Royal LePage

Un sondage provincial réalisé en ligne auprès de 31 courtiers immobiliers au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions récréatives du Québec. Le sondage a été mené entre le 24 février et le 12 mars 2024.

À propos de Royal LePage

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de près de 20 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 670 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tousMC de Royal LePageMD, qui, depuis 25 ans, vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Services Immobiliers BridgemarqMD Inc., une entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour en savoir davantage, veuillez consulter www.royallepage.ca.

Royal LePageMD est une marque de commerce déposée de la Banque Royale du Canada, utilisée sous licence par Services Immobiliers BridgemarqMD Inc. et Gestionnaire des Services Immobiliers BridgemarqMD Limitée.

Pour plus d’information:
Roseline Joyal-Guillot
Directrice, communications et marketing
514.591.0583
roseline@royallepage.ca

[1] Les prix médians pondérés provinciaux de Royal LePage sont basés sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région. La méthodologie est conforme aux rapports précédents, qui utilisaient le terme « agrégat ».

[2] Un sondage provincial réalisé en ligne auprès de 31 courtiers immobiliers au service des acheteurs et des vendeurs dans les régions récréatives du Québec mené entre le 24 février et le 12 mars 2024.

[3] Les prévisions de Royal LePage sont basées sur un modèle pondéré utilisant les ventes dans chaque région. La méthodologie est conforme aux rapports précédents, qui utilisaient le terme « agrégat ».