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Le ralentissement des marchés immobiliers les plus dynamiques du Canada est retardé à nouveau

 Le marché de l’immobilier résidentiel canadien affiche la plus forte croissance en cinq ans au deuxième trimestre de 2016

La Banque du Canada devrait maintenir les taux d’intérêt bas plus longtemps que prévu en raison du Brexit et de l’incertitude internationale

Toronto, le 13 juillet 2016 – Le marché immobilier résidentiel canadien poursuit sa solide croissance au second trimestre de 2016, affichant la plus forte hausse nationale d’une année à l’autre observée en cinq ans, selon l’Étude sur le prix des maisons[1] et l’Étude sur les prévisions du marché de Royal LePage publiées aujourd’hui. Malgré l’incertitude économique mondiale qui demeure, l’environnement de bas taux d’intérêt qui a suscité la croissance du marché immobilier canadien au cours des dernières années, plus particulièrement dans le Grand Vancouver et la région du Grand Toronto, devrait se maintenir plus longtemps que prévu. Cette période prolongée d’emprunt à faible coût retardera à son tour le ralentissement des marchés immobiliers les plus dynamiques au pays, attendu initialement pour la deuxième moitié de 2016.

La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, qui s’appuie sur les données concernant l’indice de prix des propriétés dans 53 des plus grands marchés immobiliers au pays, a montré que le prix[2] d’une maison au Canada a augmenté de 9,2 pour cent sur 12 mois pour atteindre 520 223 $ au deuxième trimestre de 2016. Durant la même période, le prix d’une maison à deux étages a augmenté de 10,7 pour cent par rapport à l’année dernière pour atteindre 619 671 $, tandis que le prix d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 7,9 pour cent pour se chiffrer à 437 121 $. Pour la même période, le prix d’un appartement en copropriété augmentait de 4,2 pour cent pour atteindre 348 189 $. Quant au reste de l’année 2016, Royal LePage prévoit que le prix médian d’une résidence au Canada connaîtra une hausse de 12,4 pour cent comparativement à la fin de l’année 2015.

« Nos modèles de prévisions, lesquels s’orientaient vers un ralentissement graduel de l’immobilier au courant de l’année, comprenaient aussi une hausse modeste du coût des emprunts », explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.  Toutefois, une série de “perturbateurs” sociaux et économiques ont une fois de plus secoué la planète, entraînant de nouveaux risques et très vraisemblablement la possibilité que la Banque du Canada maintienne les taux d’intérêt à la baisse pour l’instant. »  Très peu de secteurs sont aussi sensibles aux taux d’intérêt que l’immobilier. Nous ne percevons même pas l’ombre de la moindre correction pour le marché de Toronto ou le très actif marché de Vancouver en 2016. »

« Notre prévision de 12,4 pour cent d’appréciation des prix sur le plan national à la fin de l’année par rapport au dernier trimestre de 2015, est un point marquant au Canada. Je crois qu’il s’agit de la valorisation la plus élevée jamais mise de l’avant par une quelconque agence prévisionnelle sérieuse depuis le tournant du siècle », a ajouté M. Soper.

Le 23 juin dernier, les Britanniques ont voté pour se séparer de l’Union européenne, prenant par surprise les marchés financiers de la planète. La devise britannique a chuté et la valeur des actions à travers le monde a oscillé frénétiquement. Vient s’ajouter à l’incertitude économique, la route inexplorée du détachement du Royaume-Uni de l’Union européenne, un processus que les uns ont estimé d’une durée de deux ans.  Cet aspect de la transition s’ajoute au climat d’incertitude et encouragera les membres des banques centrales au Canada et à l’étranger à maintenir les taux d’intérêt plus bas, et ce, pour plus longtemps.

« Certains ont suggéré que le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne propulsera davantage de dollars étrangers vers les marchés relativement sécuritaires du Canada », a dit M. Soper. « Nous anticipons que l’impact, s’il en est, sera remarqué dans le secteur de l’immobilier commercial et non sur le marché résidentiel. Au-delà de l’Europe, notre Étude reflète effectivement une hausse de l’activité immobilière provenant d’acheteurs étrangers[3] sur les marchés de Toronto et de Vancouver ce trimestre. Le Canada demeure un endroit privilégié pour les investisseurs immobiliers à travers le monde.

À la lumière d’un sondage[4] auprès d’experts de l’immobilier de Royal LePage dans ces deux régions, 71 pour cent des répondants de la région du Grand Toronto et 74 pour cent de ceux de la région du Grand Vancouver affirment que les ventes réalisées auprès d’acheteurs étrangers ont augmenté au deuxième trimestre par rapport à celles de l’année dernière. Pourtant, 35 et 37 pour cent des répondants des régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver respectivement croient que les propriétaires étrangers comptent pour moins de 10 pour cent de leur marché.

« Chez Royal LePage, nous croyons que la valeur de l’immobilier réside dans un investissement à long terme pour fournir un bien venant appuyer la vie familiale, et non pour réaliser des gains rapides. Une maison n’est pas toujours adaptée aux activités d’investissements liés aux « flips immobiliers ». Les gens qui s’engagent dans ce genre d’activités vont inévitablement se « brûler » lorsque le marché ralentira, et que les délais de vente s’accroîtront substantiellement. Bien que nous applaudissions les initiatives gouvernementales en matière de collecte de données sur les acheteurs et de supervision du secteur, nous demeurons convaincus que le fait d’avoir recours à une politique de taxation pour influencer le prix de biens vendus et les harmoniser, dans un marché ouvert et cyclique, est très risqué », conclut M. Soper.

Tendances et sommaires provinciaux et régionaux

Depuis l’effondrement des prix du pétrole et la chute subséquente de la valeur du dollar canadien, l’économie au pays continue d’être dominée par la croissance en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario et au Québec – les quatre provinces les plus dépendantes du secteur des exportations relatives aux produits et services de consommation, et par conséquent, par la santé de l’économie américaine. En revanche, les conséquences négatives du ralentissement dans le secteur des ressources naturelles demeurent concentrées dans les provinces de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador. D’un océan à l’autre, les tendances économiques provinciales peuvent se traduire par le rendement du marché immobilier résidentiel dans la plupart des villes.

L’économie de la Colombie-Britannique a dépassé celle du reste du pays pendant deux années de suite et devrait continuer sur sa lancée jusqu’en 2017. Cette tendance économique résonne au sein du marché immobilier de la province. Au cours du deuxième trimestre, le Grand Vancouver a affiché une augmentation du prix des maisons de 24,6 pour cent, année après année, pour atteindre un prix médian de 1 098 599 $. Durant la même période, les prix dans la ville de Vancouver présentaient un gain de 27,5 pour cent par rapport à l’année dernière pour se chiffrer à 1 330 531 $, tandis que les municipalités en périphérie comme West Vancouver et Richmond affichaient des hausses encore plus marquées de 29,7 pour cent et 28,3 pour cent, pour atteindre des prix médians de 3 093 776 $ et 972 443 $ respectivement.

Le Manitoba a été cité comme l’une des provinces allant surpasser l’économie nationale en 2016 et 2017[5]. Cette performance est principalement attribuable à la force d’un ensemble varié d’industries comme l’agriculture, les sciences de la santé, le transport, le secteur manufacturier et les services aux entreprises, ce qui atténue les effets potentiels du ralentissement dans le secteur des produits de base. À Winnipeg, le prix pour l’agrégat des maisons a augmenté d’un modeste 2 pour cent au cours du deuxième trimestre pour atteindre un prix moyen de 285 358 $, alors que le prix d’une maison unifamiliale à deux étages a connu une augmentation de 3,7 pour cent, la hausse la plus marquée en 12 mois dans la région, pour se chiffrer à 314 589 $.

L’Ontario devrait être l’une des provinces à connaître la croissance la plus importante en matière d’emploi, avec le double de la moyenne nationale jusqu’à maintenant cette année. La très forte croissance de l’emploi aux États-Unis en juin devrait encore une fois stimuler le secteur des exportations de l’Ontario, après une tiède performance lors du dernier trimestre, tandis que de plus en plus d’entreprises américaines se tournent vers le Canada pour accéder à des produits et services abordables. La région du Grand Toronto, le plus grand marché de la province, a connu une croissance appréciable de 10,2 pour cent du prix des propriétés année après année, avec un prix moyen de 656 365 $, tandis que la hausse du prix des maisons pour la ville de Toronto est demeurée en phase avec celle des derniers trimestres, augmentant de 8,4 pour cent pour se chiffrer à 680 096 $. Les banlieues environnantes comme Richmond Hill, Whitby et Oshawa continuent de dépasser le taux d’appréciation des maisons de la ville centre, affichant des hausses agrégées respectives de 21,3 pour cent, 17,1 pour cent et 16,7 pour cent, atteignant 992 632 $, 547 304 $ et 409 452 $ année après année. Pendant ce temps, à Ottawa, le prix des propriétés est demeuré stable, augmentant de 2,3 pour cent pour un prix médian de 401 288 $.

D’ici la fin de 2016, l’on s’attend à ce que la force des exportations vers les États-Unis soutienne la croissance provinciale au Québec. Le mois dernier, Fitch Ratings a revu les perspectives de la province, les faisant passer de « négatives » à « stables », citant l’économie diversifiée du Québec comme étant une de ses principales forces. L’augmentation des emplois à temps plein ainsi que la stabilité et la confiance renouvelée dans l’économie québécoise se traduisent dans le marché immobilier de la province, plus particulièrement dans la région montréalaise. Au cours du second trimestre, l’agrégat du prix d’une maison dans la région du Grand Montréal a connu une croissance saine de 3,5 pour cent par rapport à l’année dernière pour atteindre 344 620 $, tandis que celui d’une propriété dans les quartiers du centre de la ville a augmenté de 4,9 pour cent pour se chiffrer à 416 953 $. Ces chiffres sont indicateurs d’une transition dans la région, qui tend actuellement vers un marché de vendeurs pour le créneau des maisons à deux étages et vers un marché équilibré pour les autres types de propriétés.

Selon les projections du Conference Board du Canada, l’économie de l’Alberta connaîtra une chute de 2 pour cent cette année en raison du recul net dans le forage et l’injection de capitaux du secteur de l’énergie, de même qu’en conséquence des feux de forêts de Fort McMurray. Malgré ces revers économiques, les prix de l’immobilier résidentiel de la région n’ont pas connu la dépréciation à laquelle s’attendaient les observateurs. Durant le second trimestre, l’agrégat du prix d’une maison à Calgary a baissé de 1,8 pour cent sur 12 mois pour atteindre 454 790 $, tandis que le prix d’une propriété à Edmonton a chuté de 1,2 pour cent, se chiffrant maintenant à 377 337 $.

Tout comme l’Alberta, la Saskatchewan subit les conséquences de la faiblesse du secteur de l’énergie, avec plus de 9 000 habitants ayant quitté le marché de l’emploi. Les prix des propriétés dans les principaux centres de la province ont connu un léger déclin en conséquence. Selon la Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, le prix global d’une maison à Saskatoon a baissé de 0,2 pour cent sur 12 mois pour atteindre 370 125 $. Les prix ont aussi chuté légèrement à Regina, connaissant une baisse de 1,7 pour cent pour atteindre 323 612 $.

Au Canada atlantique, les résultats du deuxième trimestre sont mitigés. Fredericton affiche la plus haute croissance de l’agrégat du prix des maisons année après année, avec une hausse de 3,8 pour cent pour atteindre 235 425 $; Moncton suit de près avec 3 pour cent et un prix médian de 193 154 $. Nonobstant un pronostic économique plus favorable que ses voisines de l’Atlantique, le prix des maisons à Halifax demeure stable par rapport au second trimestre de l’année dernière, avec un prix médian de 298 753 $. St-John’s est la seule ville des provinces de l’Atlantique figurant à la synthèse à afficher une baisse de l’agrégat des prix, avec une chute de 1,5 pour cent par rapport à l’année dernière, pour un prix global de 336 131 $. Cette situation s’explique en partie par une baisse de l’économie régionale, amenée par la chute des prix du pétrole. Pendant ce temps, selon certaines prévisions, l’économie de l’Île-du-Prince-Édouard, forte de l’agriculture et du tourisme, devrait croître un peu plus rapidement que la moyenne nationale, et ce, même si le marché de l’immobilier résidentiel est demeuré relativement stable, avec le prix d’une propriété connaissant une hausse de 0,7 pour cent sur 12 mois pour atteindre 223 087 $ au deuxième trimestre.

« Le Canada n’est pas un seul et unique marché homogène : il s’agit plutôt d’une mosaïque faite de nombreuses histoires immobilières. Bien que les faibles taux d’intérêt demeurent la source principale du dynamisme du marché immobilier canadien, les tendances sur le plan des prix sont de plus en plus influencées par des facteurs locaux, de l’apport des nouveaux immigrants bien nantis en passant par les conséquences négatives ressenties par le fléchissement du secteur de l’énergie », explique M. Soper. « Les deux régions qui ont offert d’agréables surprises ont été les régions affectées par le pétrole où la valeur des propriétés est demeurée remarquablement résiliente. Le Québec sort aussi du lot, avec une reprise qui se poursuit, particulièrement à Montréal, où les propriétés voient leur prix augmenter sainement pour un deuxième trimestre consécutif. »

« Le sud-est de l’Ontario continue de percevoir une hausse substantielle du prix des propriétés d’une année à l’autre, avec des activités de ventes et des hausses de prix robustes tant à Toronto que dans les centres urbains environnants, et ce, sans montrer le moindre signe d’essoufflement », constate M. Soper. « Il est tout à fait juste de qualifier de saines les augmentations de prix de Toronto, mais Vancouver constitue une toute autre histoire. Le marché canadien le plus dispendieux se démarque du reste du pays à un rythme si effréné que l’accession à la propriété est devenue un enjeu de politique publique. »

« La quête de propriétés abordables à Vancouver semble influencer le choix des consommateurs en matière de type de résidence », poursuit M. Soper. « En plus de la hausse vertigineuse des prix des maisons unifamiliales, nous avons pu constater une croissance des prix des appartements en copropriété de plus de 1 000 p2 comparativement à ceux des unités plus petites sur le même marché. Cela pourrait indiquer que les familles ne pouvant se permettre une maison unifamiliale individuelle à Vancouver lèvent le regard vers les appartements en copropriété. Dans la région du Grand Toronto, cette tendance ne s’est pas encore instaurée, suggérant que les acheteurs continuent pour la plupart à se déplacer “latéralement” vers les régions périphériques plutôt que “verticalement” lorsqu’ils cherchent des options de logement abordables », conclut M. Soper.

Agrégat des régions et Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage (.PDF)

Tendances du marché immobilier canadien Étude sur les prévisions du marché 2016 (.PDF)

À propos de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage 

L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage présente des renseignements sur les trois types d’habitation les plus courants au Canada, dans les 53 plus grands marchés immobiliers au pays. Les valeurs des maisons présentées dans l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage sont fondées sur la Synthèse nationale des prix des maisons Royal LePage, un document produit chaque trimestre à l’aide des données de l’entreprise, en plus des données analytiques de sa société sœur, les Services de propriétés résidentielles Brookfield, la source de confiance pour les renseignements et les analyses sur le secteur immobilier résidentiel au Canada. Les commentaires sur l’immobilier et les prévisions quant aux valeurs sont fournis par des spécialistes en immobilier résidentiel de Royal LePage à partir de leurs opinions et de leur connaissance du marché.

À propos de Royal LePage 

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de plus de 16 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 600 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage, qui vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Brookfield Real Estate Services inc., entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX:BRE ».

Pour en savoir davantage, veuillez consulter le site www.royallepage.ca

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : 

Lise Huneault
Kaiser Lachance Communications
514-878-2522, poste 301
lise.huneault@kaiserlachance.com


[1] Produit par Brookfield RPS

[2]  L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de trois types de propriétés dans les régions ciblées par l’Étude.

[3]  Les « acheteurs étrangers » sont définis comme des acheteurs vivant à l’extérieur du Canada pendant au moins six mois durant la dernière année.

[4]  Conclusions issues d’un sondage mené auprès de 482 professionnels de l’immobilier de Royal LePage travaillant au sein des marchés du Grand Vancouver et de la région du Grand Toronto (161 et 321, respectivement), entre le 1er juillet 2016 et le 8 juillet 2016.

[5] Conference Board du Canada, Note de conjoncture provinciale :  Résumé Printemps 2016. Voir : http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=8062