Malgré l’incertitude économique, Royal LePageᴹᴰ prévoit une augmentation de 7,0 % du prix de l’agrégat des propriétés au Québec en 2025
La ville de Québec se distingue par la plus forte appréciation des prix au pays, portée par une demande soutenue et un inventaire limité.
Faits saillants:
- La région de Québec en tête de la croissance des prix au pays et dans la province avec une hausse prévue de 11,0 % au quatrième trimestre de 2025, par rapport au même trimestre en 2024.
- Parmi les plus grands marchés du Canada, le marché du Grand Montréal devrait suivre une appréciation supérieure (6,5 %) à celles du Grand Toronto (5,0 %) et du Grand Vancouver (4,0 %) l’année prochaine.
- Les politiques commerciales qui découleront de la nouvelle présidence de Donald Trump et les élections fédérales canadiennes pourraient introduire des fluctuations dans l’économie, influençant indirectement le marché immobilier.
- Bien que les mises en chantier soient en hausse, les moratoires imposés dans des villes comme Sherbrooke, Lévis et bientôt Gatineau, limitent la réponse à la demande croissante.
- Les ménages qui convoitent l’achat d’une propriété pour l’année 2025 devraient bénéficier d’un taux hypothécaire plus avantageux, alors que les institutions financières seront appelées à harmoniser leur taux préférentiel au taux de financement à un jour de la banque centrale.
MONTRÉAL, le 5 décembre 2024 – Suivant une année marquée par un changement de cap de la politique monétaire canadienne et par quatre baisses consécutives du taux directeur de la Banque du Canada, le marché immobilier québécois est appelé à connaître de nouveau une appréciation des prix des propriétés en 2025, alors que les acheteurs à travers tous les segments de propriété profiteront d’un pouvoir d’achat amélioré. Cela dit, des facteurs encore difficiles à prédire, notamment les décisions économiques et géopolitiques de la nouvelle présidence de Donald Trump et les élections fédérales canadiennes, pourraient mettre du sable dans l’engrenage dans l’économie au nord de la frontière. Selon les prévisions de Royal LePage, le prix de l’agrégat[1] à l’échelle du Québec devrait augmenter de 7,0 % au quatrième trimestre de 2025, comparativement au même trimestre de 2024, pour atteindre 599 307 $.
« La résilience est ce qui a défini le marché immobilier québécois de 2024 », a dit Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage. « Pendant que certains des plus grands marchés du pays connaissaient une période de correction ou de stagnation des prix, les principaux marchés urbains du Québec ont continué de voir les valeurs des propriétés croître de façon importante, devant des pénuries d’inventaire encore bien présentes, avec la région de Québec en tête du palmarès. Dans notre boule de cristal pour 2025, nous nous attendons à ce que la pression à la hausse sur les prix se maintienne, avec un retour graduel vers des normes historiques à long terme. La concurrence devrait être particulièrement forte au cours de la première moitié de l’année, période où nous observerons la majeure partie de la hausse des prix, et qui pavera la voie au marché printanier. »
Royal LePage prévoit que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée et d’une copropriété dans la province augmentera de 8,0 % et 6,0 % pour atteindre 672 516 $ et 474 350 $, respectivement, au quatrième trimestre de 2025, comparativement au quatrième trimestre de 2024.[2]
Québec sera une fois de plus un marché vedette en 2025
Parmi les cinq marchés à l’étude dans les prévisions, la ville de Québec devrait maintenir le premier rang, avec une appréciation de 11,0 % du prix de l’agrégat en 2025, pour atteindre 442 113 $. Il s’agit également de la plus forte prévision de croissance des prix à l’échelle canadienne.
« En tant que siège du gouvernement provincial, la région de Québec présente traditionnellement une croissance limitée des prix des propriétés, sans grandes fluctuations. Or, la pandémie a renversé la tendance, faisant de ce marché une vedette au cours des dernières années et particulièrement en 2024, alors que d’autres régions connaissaient un ralentissement de l’activité et des prix. Avec des coûts d’emprunt aujourd’hui plus faibles et un manque à gagner encore trop important de propriétés disponibles, nous nous attendons à ce que la pression sur les prix soit supérieure en 2025 dans cette région », affirme M. St-Pierre.
Les facteurs qui influenceront la demande immobilière québécoise en 2025
Entre les enjeux géopolitiques au sud de la frontière et au Canada, la pénurie de logements qui persiste et les mesures qui se multiplient pour accroître l’accès à la propriété chez les premiers acheteurs, les éléments qui façonneront le marché immobilier de 2025 dans la province sont nombreux.
1. Résilience économique et impact des relations canado-américaines
En 2024, le marché du travail québécois a démontré une résilience notable, affichant des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale. En 2025, une croissance modérée du PIB de la province est prévue, favorisée par des investissements continus dans les infrastructures et l’innovation. Qui plus est, la baisse du taux directeur par la Banque du Canada, qui devrait se poursuivre en 2025, stimulera cette croissance en réduisant le coût d’emprunt tant pour les particuliers que pour les entreprises. Cette reprise de la confiance devrait également se traduire par une hausse de l’activité immobilière, particulièrement parmi les premiers acheteurs et les investisseurs.
Toutefois, les incertitudes entourant les élections fédérales canadiennes de 2025, ainsi que les changements en matière d’accords commerciaux avec les États-Unis qui pourraient survenir, risquent de tempérer l’élan dans certains secteurs, influençant indirectement la demande immobilière.
« Alors que le Québec continue de démontrer une grande résilience économique, les enjeux commerciaux avec les États-Unis et les élections fédérales canadiennes de 2025 pourraient introduire une certaine volatilité », laisse tomber M. St-Pierre. « Les discussions relatives à une éventuelle augmentation des tarifs douaniers par la nouvelle administration Trump suscitent des questions, mais nous croyons que des mesures précipitées seraient peu probables, compte tenu de l’interdépendance économique entre les deux pays. Au Canada, les débats électoraux pourraient influencer les politiques de logement et les priorités budgétaires. Malgré ces incertitudes, le marché immobilier québécois devrait rester dynamique, soutenu par une demande stable et des fondamentaux économiques solides. »
2. Mises en chantier et défis d’aménagement : quand la croissance démographique force une pause
Après avoir vu des reculs records en 2023, les données de mises en chantier pour 2024 montrent une éclaircie qui devrait se poursuivre en 2025 dans la plupart des marchés immobiliers du Québec. Toutefois, cette amélioration graduelle de l’offre ne sera pas suffisante pour combler les lacunes d’inventaire accumulées depuis la pandémie, d’autant plus que les nouvelles constructions se concentreront dans des unités locatives et non dans le marché de la revente. Cette pénurie persistante continuera de mettre une pression haussière sur les prix des propriétés, particulièrement dans les centres urbains comme Montréal et Québec.
En réponse à la croissance démographique rapide et à une demande immobilière soutenue, des municipalités québécoises comme Sherbrooke, Lévis et Gatineau ont instauré ou songent à imposer des moratoires sur les nouvelles constructions résidentielles. Ces décisions visent à repenser les besoins futurs en infrastructures et à mieux planifier le développement urbain, face à des pressions grandissantes sur les services municipaux et les réseaux de transport.
Ces mesures s’inscrivent dans un contexte où plusieurs régions, historiquement peu préparées à accueillir une forte migration interrégionale, subissent les effets d’un exode urbain accéléré depuis la pandémie. L’objectif des moratoires est de donner aux municipalités le temps nécessaire pour ajuster leurs capacités en matière de gestion des eaux, de voirie et de services publics, tout en préservant la qualité de vie des résidents.
« Des villes comme Sherbrooke, Lévis et maintenant Gatineau, qui n’étaient pas préparées à absorber cette demande, doivent désormais revoir leur approche pour assurer un développement responsable. Cette pause stratégique pourrait aussi ralentir temporairement la construction résidentielle dans ces secteurs, accentuant la pression sur les marchés voisins », , souligne M. St-Pierre.
3. Des allégements pour les premiers acheteurs bien accueillis, mais qui ne sont pas sans conséquences sur l’endettement des ménages
En 2024, le gouvernement fédéral a déployé une série de mesures pour faciliter l’accès à la propriété et stimuler la construction de logements. Parmi celles-ci, la prolongation de l’amortissement hypothécaire à 30 ans s’appliquant à tous les premiers acheteurs et aux constructions neuves, l’augmentation du plafond du Régime d’accession à la propriété (RAP) à 60 000 $ et l’extension de la période de grâce pour son remboursement à cinq ans, devraient donner de l’oxygène à bon nombre d’acheteurs auparavant écartés du marché.
De plus, le plafond des prêts hypothécaires assurés a été relevé de 1 million à 1,5 million de dollars cette année, ce qui permettra à un plus grand nombre de Canadiens d’être admissibles à un prêt hypothécaire avec une mise de fonds inférieure à 20 %, facilitant l’achat de propriétés dans un marché immobilier en constante évolution. Cette dernière mesure aura vraisemblablement un effet limité au Québec, et bénéficiera davantage aux acheteurs sur les marchés plus dispendieux comme Toronto et Vancouver.
En complément, l’exemption de la TPS pour les immeubles locatifs neufs et l’identification de terrains publics sous-utilisés pour la construction de logements devraient stimuler l’offre. Ces mesures, combinées à un environnement de taux d’intérêt favorable, offriront une marge de manœuvre supplémentaire aux ménages québécois pour entrer sur le marché ou se repositionner dans des segments plus compétitifs.
« L’intervention du gouvernement fédéral pour assouplir les règles hypothécaires était nécessaire pour améliorer l’accès à la propriété, en particulier dans un marché où l’abordabilité reste un défi de taille. Cependant, une mesure comme le prolongement de l’amortissement à 30 ans, bien qu’elle allège les paiements mensuels, augmente aussi le coût total de l’emprunt. Par ailleurs, des mesures qui stimulent la demande plutôt que l’offre risquent de pousser les prix des propriétés à la hausse, diminuant ainsi leur effet. Il sera crucial pour les ménages québécois de bien évaluer leur capacité d’endettement afin de profiter de ces nouvelles opportunités sans compromettre leur santé financière à long terme », soulève M. St-Pierre.
4. Impact des seuils d’immigration sur la demande immobilière
En 2024, le gouvernement du Québec a annoncé une révision de ses seuils d’immigration, visant à accueillir entre 60 000 et 70 000 nouveaux résidents permanents annuellement à partir de 2025. Cette augmentation reflète la volonté de la province de répondre aux besoins du marché du travail tout en préservant son caractère distinct. Sur le plan immobilier, cet afflux accru de nouveaux arrivants devrait exercer une pression supplémentaire sur la demande de logements, en particulier dans les grandes régions urbaines comme Montréal et Québec, où les infrastructures sont déjà sous tension. En revanche, un moratoire présentement imposé à deux programmes d’immigration permanente jusqu’au 30 juin 2025 pourrait atténuer la pression sur le marché immobilier québécois en réduisant le nombre de nouveaux arrivants à court terme.
« L’augmentation des seuils d’immigration constitue une opportunité de croissance économique pour le Québec, mais elle accentuera aussi les défis du marché immobilier », observe M. St-Pierre. « Bien que ces nouveaux résidents contribueront à divers secteurs de l’économie, leur arrivée exigera une réponse rapide en termes de construction de logements et d’aménagements urbains pour prévenir une montée excessive des prix et une détérioration de l’abordabilité », a-t-il conclu.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
SOMMAIRES RÉGIONAUX
Région du Grand Montréal
Dans la région du Grand Montréal, le prix de l’agrégat des propriétés au quatrième trimestre de 2025 devrait augmenter de 6,5 % comparativement au quatrième trimestre de 2024 pour atteindre 655 082 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait augmenter de 7,5 % pour atteindre 750 780 $, tandis que celui d’une copropriété devrait augmenter de 6,0 % pour atteindre 507 210 $.
« Le marché immobilier du Grand Montréal a enregistré une croissance saine de l’activité et des prix en 2024 après une année 2023 caractérisée par un seuil de transactions sous la moyenne historique », note Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance. « Cette reprise, stimulée par la baisse des taux d’intérêt, s’est matérialisée de façon sectorielle et inégale. Certains secteurs comme Villeray, Verdun et Longueuil ont connu une forte demande et une augmentation des prix, contrastant avec une demande marginale pour d’autres secteurs où le parc immobilier est moins récent, et ainsi, moins convoité. L’augmentation de l’inventaire, bien que limitée selon le quartier, a permis de rééquilibrer les dynamiques de l’offre et de la demande, particulièrement dans le segment du luxe ainsi que celui des propriétés de mise à niveau. »
De manière générale, l’activité immobilière s’annonce de bon augure pour la prochaine année dans la région du Grand Montréal. Selon M. Lefrançois, les indicateurs économiques laissent entrevoir un marché immobilier sain, mais prudent en 2025. De belles occasions pourraient émerger tant pour les vendeurs que pour les acheteurs, alors que les institutions financières canadiennes s’arrimeront aux baisses annoncées par la banque centrale.
« L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas encore vu un retour en masse des acheteurs après quatre baisses consécutives du taux directeur de la Banque du Canada est que le taux préférentiel des banques à charte a tardé à suivre cette cadence », explique M. Lefrançois. « Ce taux, qui se situe actuellement à 5,95 % – comparativement au taux directeur de 3,75 % – devra nécessairement diminuer au cours des prochains mois, ce qui devrait donner un bon coup de pouce aux premiers acheteurs plus particulièrement. »
Malgré cette lueur d’espoir, l’incertitude géopolitique qui plane sur le Canada, combinée à une économie fragilisée par une baisse de la productivité[3], pourrait notamment compliquer la dynamique du marché de l’emploi, et indirectement, ralentir celui de l’immobilier.
« Avant même qu’il soit assermenté, le nouveau président élu des États-Unis Donald Trump laisse entendre que ses décisions pourraient transformer radicalement le paysage politique et économique mondial, plaçant ainsi une véritable épée de Damoclès au-dessus des relations internationales et des équilibres établis », indique M. Lefrançois. « La relation économique du Canada avec son voisin du sud est interdépendante et si les déclarations récentes de M. Trump s’avèrent, il est vrai que cela sèmera des obstacles à notre économie, et au marché immobilier, particulièrement dans les villes canadiennes qui dépendent largement des exportations vers les États-Unis. »
M. Lefrançois ajoute que le rapport de force du Canada avec les États-Unis pourrait aussi changer, au lendemain d’une élection fédérale qui doit avoir lieu d’ici octobre prochain.
En marge des enjeux économiques qui affecteront le marché immobilier à court et moyen terme, M. Lefrançois constate également un changement de paradigme suite à la pandémie. Après avoir enregistré un déficit migratoire interrégional suivant l’exode vers les régions marqué par la distanciation sociale et l’émergence du télétravail, un volume croissant d’acheteurs effectuent maintenant un retour vers la ville. Parallèlement, l’accès à la propriété étant un obstacle de taille pour les premiers acheteurs, certains se voient dans l’obligation de quitter l’île pour trouver une propriété dans leur budget.
« Les programmes mis en place par les gouvernements pour favoriser l’accès à la propriété offrent effectivement un coup de pouce aux premiers acheteurs. Toutefois, faute de nouvelles constructions, ces initiatives ne font qu’accroître le nombre d’acheteurs potentiels sans augmenter l’offre, créant une pression à la hausse sur les prix. Dans ce contexte, plusieurs familles ont jeté leur dévolu sur des secteurs plus éloignés pour devenir propriétaires », rappelle M. Lefrançois.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
Québec
Dans la région de Québec, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 11,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre en 2024 pour atteindre 442 113 $. Au cours de la même période, les prix médian d’une maison unifamiliale détachée et d’une copropriété devraient tous deux connaître une hausse de 12,0 % et de 7,0 %, s’élevant respectivement à 476 896 $ et 315 222 $.
« Le marché de Québec se distingue à l’échelle québécoise et canadienne, marqué par une offre nettement insuffisante pour répondre à la demande, tous types de propriétés confondus. Selon nos prévisions, ce déséquilibre en matière d’inventaire devrait se poursuivre l’an prochain, résultant en une augmentation soutenue de la valeur des propriétés », mentionne Michèle Fournier, vice-présidente et courtier immobilier, Royal LePage Inter-Québec. « Il est toutefois important de noter que la région de Québec demeure l’un des marchés les plus abordables au pays, favorisant l’accès à la propriété pour les premiers acheteurs. »
Mme Fournier souligne que ce manque d’inventaire est attribuable à une combinaison de facteurs. Alors que le marché de la revente propose déjà un nombre très limité d’inscriptions en vigueur, les nouveaux développements immobiliers sont majoritairement déployés sous forme de logements locatifs dans la région, ce qui ajoute de la pression sur les prix. De plus, les acheteurs se butent à un phénomène relativement nouveau : le vieillissement à domicile. Avec la baisse des taux d’intérêt, un plus grand nombre d’acheteurs entre en compétition pour le même volume de propriétés disponibles.
« Les progrès en matière de santé publique permettent aux personnes âgées de demeurer plus longtemps dans leur propriété, ce qui permet de désengorger le système de santé public, mais fait en sorte de réduire encore davantage l’offre immobilière », soulève Mme Fournier. « Lorsque la santé le permet, le fait de conserver sa résidence plutôt que d’emménager dans un logement locatif ou une nouvelle construction est moins coûteux et bien souvent plus gratifiant. Cette tendance du « vieillir à domicile », avec des services personnalisés, devrait se poursuivre au fil des années à venir et à mesure que l’offre de programmes similaires s’étoffe. »
Bien que les chiffres de la ville de Lévis ne soient pas inclus dans les statistiques de Royal LePage, le moratoire annoncé récemment sur les nouvelles constructions dans cette ville pourrait avoir des répercussions sur le marché immobilier de la grande région de Québec. En limitant l’ajout de nouvelles propriétés à Lévis, cette décision pourrait accroître la pression sur les marchés voisins, notamment celui de Québec, où la demande dépasse déjà largement l’offre disponible.
« L’annonce du moratoire à Lévis risque de créer un effet domino sur les marchés immobiliers environnants, exacerbant le déséquilibre entre l’offre et la demande », explique Mme Fournier. « Les acheteurs qui ne trouvent pas de propriétés à Lévis pourraient rediriger leurs recherches vers Québec, ce qui aurait un impact sur les prix, déjà sous tension dans la région. »
Dans un contexte de pénurie de propriétés qui devrait se maintenir en 2025, Mme Fournier recommande aux acheteurs de se préparer dès maintenant et de s’entourer d’experts comme un courtier immobilier, un courtier hypothécaire, un comptable ou un fiscaliste pour évaluer son pouvoir d’achat actuel et futur. Elle réitère également la nécessité d’obtenir une préqualification hypothécaire avant de déposer une offre d’achat pour maximiser ses chances de succès, puisque le marché demeure très compétitif.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
Gatineau
À Gatineau, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 6,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 483 996 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait connaître une augmentation de 7,5 % pour atteindre 593 938 $, tandis que le prix médian d’une copropriété devrait augmenter de 2.5 % pour atteindre 343 478 $.
« Après un niveau d’activité modéré en début d’année, le marché de Gatineau a gagné en vélocité, enregistrant un volume élevé de transactions au quatrième trimestre. Si la baisse graduelle des taux d’intérêt a eu un effet positif sur la confiance des acheteurs, la réduction de 50 points de base par la Banque du Canada en octobre semble avoir stimulé la demande immobilière et a mis la table pour une forte activité en 2025 », prévoit Martin Simard, courtier immobilier résidentiel et commercial, Équipe Sirois-Simard, Royal LePage Vallée de l’Outaouais. « Bien que les prix aient augmenté, le marché immobilier de Gatineau demeure relativement abordable parmi les autres grands marchés du Canada, et par rapport à sa ville voisine d’Ottawa. Cet attrait, combiné à une qualité de vie désirable, attire un nombre croissant d’acheteurs de l’autre côté de la rivière des Outaouais, contribuant à la vigueur du marché gatinois. »
M. Simard précise que les propriétés unifamiliales sont très convoitées et continueront de l’être en 2025, notamment pour les inscriptions dans la fourchette de prix entre 500 000 $ et 600 000 $. Il ajoute que les nouvelles législations entourant la copropriété, mieux connues comme la Loi 16, ont fait augmenter les frais de copropriété, diminuant la demande pour ce type de propriétés et créant une pression additionnelle sur le marché des propriétés unifamiliales. En parallèle, la demande pour le marché de Gatineau pourrait être exacerbée par la mise en œuvre d’un moratoire sur le développement de son territoire dans l’année à venir, bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite encore sur le sujet.
« La Ville de Gatineau envisagerait actuellement d’imposer un moratoire sur le développement résidentiel et commercial dans certains secteurs périphériques. Bien que cette pause soit nécessaire pour réfléchir à l’avenir des marchés immobiliers et infrastructures sous-jacentes, nous sommes déjà confrontés à une pénurie de logements et cette politique temporaire aura pour effet de ralentir davantage la création d’offre sur le marché. Cela s’accompagnera vraisemblablement d’une augmentation des prix dans les quartiers voisins », soulève M. Simard.
Parmi les éléments à surveiller en 2025, M. Simard rappelle que l’Outaouais est un marché sensible à la politique fédérale, accueillant des milliers de fonctionnaires sur son territoire. Les prochaines élections fédérales au Canada doivent avoir lieu au plus tard le 20 octobre 2025, ce qui pourrait engendrer, en amont, un ralentissement des transactions.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
Sherbrooke
À Sherbrooke, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 7,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 409 810 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait connaître une augmentation de 8,0 % pour atteindre 449 820 $.
« Alors que l’année 2024 a été caractérisée par un regain de confiance de la part des acheteurs suite aux nombreuses baisses des taux d’intérêt, l’année 2025 sera marquée par une pénurie de propriétés disponibles à Sherbrooke, exerçant une pression à la hausse sur le prix des logements », prédit Jean-François Bérubé, courtier immobilier agréé, Royal LePage Évolution EB. « L’Estrie présente un solde migratoire positif depuis la pandémie, notamment pour sa proximité avec la nature et pour la qualité de ses établissements d’enseignement. Dans un contexte où l’abordabilité est au cœur des préoccupations des consommateurs, plusieurs familles considèrent encore emménager dans la région, qui propose un prix médian des propriétés accessible par rapport à d’autres marchés. »
Si Sherbrooke bénéficie d’une importante migration interrégionale avec l’avènement du télétravail et la concrétisation de nouveaux projets comme le Centre mère-enfant de l’Hôpital Fleurimont, M. Bérubé note que cet engouement exacerbera un manque d’inventaire qui frappe déjà la région.
« Le débalancement entre l’offre et la demande sera un enjeu névralgique au cours des prochains mois. D’une part, la baisse des taux d’intérêt a eu un impact positif sur l’activité immobilière, faisant augmenter le bassin d’acheteurs potentiels, et leur pouvoir d’achat. D’autre part, la ville de Sherbrooke est confrontée à une insuffisance de développement immobilier résidentiel alimentée par des politiques municipales restrictives », souligne M. Bérubé. « Ultimement, en l’absence de nouvelles constructions, la compétition deviendra féroce pour les propriétés unifamiliales, et les premiers acheteurs avec une plus faible mise de fond risquent d’être à nouveau écartés. »
Malgré ces obstacles, l’accès à la propriété demeure une priorité pour de nombreux ménages de la région. M. Bérubé constate qu’une proportion croissante d’acheteurs bénéficie d’un appui de la part d’un membre de la famille pour cumuler leur mise de fonds. De nombreux baby-boomers souhaitent pour leur progéniture que cette dernière puisse elle aussi accéder à la propriété et offrent leur soutien financier pour y parvenir.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
Trois-Rivières
À Trois-Rivières, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 4,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 370 448 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait connaître une augmentation de 5,0 % pour atteindre 400 890 $.
« Suite aux augmentations significatives des prix de l’immobilier observées pendant la pandémie, le marché de Trois-Rivières a connu une période de stabilisation, particulièrement vers la fin de l’année en cours. L’état du marché laisse présager un sain niveau d’activité pour 2025, et nous anticipons une augmentation modeste des prix », précise Isabelle Lecour, courtier immobilier résidentiel, Royal LePage Centre. « Comparativement à d’autres marchés de la province, notre région peut compter sur la mise en chantier d’un nombre important de projets résidentiels, principalement des propriétés unifamiliales et des maisons jumelées et les pronostics pour 2025 sont très favorables. Ces constructions sont essentielles afin de soutenir la demande immobilière croissante à Trois-Rivières. »
Mme Lecour souligne que le marché immobilier de Trois-Rivières a grandement évolué en l’espace de seulement quelques années. Un nombre important de résidents de Montréal et de Québec sont déménagés dans la région afin de profiter d’un nouveau style de vie, stimulant la demande pour les propriétés unifamiliales. Le développement de projets industriels sur la rive-sud a aussi contribué à l’émergence de nouveaux secteurs comme Bécancour. Malgré cette évolution rapide du paysage immobilier, Trois-Rivières demeure la ville la plus abordable au Québec, selon une récente étude de Royal LePage[4], où moins du tiers (28,5 %) du revenu mensuel d’un ménage serait nécessaire pour honorer un paiement hypothécaire.
Le développement de la filière batterie à Bécancour, qui attire des investissements majeurs dans le secteur des technologies vertes, pourrait également jouer un rôle dans la dynamique immobilière de Trois-Rivières l’année prochaine.
« L’essor de ce pôle industriel sur la rive-sud stimule non seulement l’économie locale, mais contribue également à attirer de nouveaux résidents et à diversifier le marché de l’emploi », souligne Mme Lecour. « Cet afflux de travailleurs spécialisés et leurs familles pourrait maintenir une forte demande pour des propriétés unifamiliales et des maisons jumelées dans la région, notamment à proximité des axes de transport reliant Bécancour et Trois-Rivières. »
« Avec son centre-ville animé, sa proximité avec la nature et un marché du travail en plein essor, Trois-Rivières représente une terre d’accueil enviable et accessible pour plusieurs familles, surtout pour les premiers acheteurs », ajoute Mme Lecour. « Même si les baisses de taux d’intérêt ont renforcé la concurrence, particulièrement pour les propriétés d’entrée de gamme, le prix médian des propriétés demeure abordable par rapport à d’autres marchés. »
Selon Mme Lecour, tandis que la concurrence s’est accélérée devant le recul continu des taux d’intérêt en 2024, les acheteurs ont démontré une flexibilité accrue dans leurs critères d’achat. Ainsi, les propriétés nécessitant certains travaux de rénovation pourraient être convoitées par les premiers acheteurs en 2025, profitant de ces occasions pour faire leur entrée sur le marché.
Tableau – Prévisions 2025 de Royal LePage : rlp.ca/tableau-previsions-2025-QC
Actifs médias de Royal LePage
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À propos des prévisions de Royal LePage
Les prévisions de Royal LePage fournissent des prédictions de prix en glissement annuel pour les cinq plus grands marchés urbains dans la province de Québec. Les prix médians provinciaux sont calculés en utilisant une moyenne pondérée des valeurs médianes collectées dans les régions étudiées. La valeur des maisons présentées est fondée sur la Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, un document produit chaque trimestre à l’aide des données de l’entreprise, en plus des données analytiques de RPS Solutions pour propriétés résidentielles, source de confiance pour les renseignements et les analyses sur le secteur immobilier résidentiel au Canada. En outre, des commentaires sur les tendances du marché de l’habitation et des données sur les prix et les valeurs prévisionnelles sont fournis par les experts en immobilier résidentiel de Royal LePage, sur la base de leurs opinions et de leur connaissance du marché.
À propos de Royal LePage
Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de près de 20 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 670 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tousMC de Royal LePageMD, qui, depuis 25 ans, vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants ainsi qu’aux programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Services Immobiliers BridgemarqMD Inc., une entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ». Pour en savoir davantage, veuillez consulter www.royallepage.ca.
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Hill & Knowlton pour le compte de Royal LePage
Jillianne.Gignac@hillandknowlton.com
514 929-6170
[1] L’agrégat des prix est calculé à partir de la moyenne pondérée de la valeur médiane de tous les types de propriétés étudiés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent des transactions du marché de la revente ainsi que des nouvelles constructions.
[2] Les données sur les prix, dont celles sur les reventes et les nouvelles constructions, sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles. Les prévisions de prix reflètent les projections du T4 2025 par rapport au T4 2024.
[3] Statistique Canada, Heures travaillées et productivité du travail dans les provinces et les territoires (données provisoires), 2023, données publiées le 21 mai 2024
[4] Blogue Royal LePage, 4 villes du Québec figurent au palmarès des villes les plus abordables du Canada de Royal LePage; des Montréalais près à déménager, 6 juin 2024