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Un début d’année morose sur le marché immobilier canadien offre une lueur d’espoir aux premiers acheteurs dans les plus grandes villes du pays

  • À l’échelle nationale, la hausse du prix des propriétés a ralenti au premier trimestre de 2019 par rapport à la même période l’année précédente, pour se chiffrer à 2,7 pour cent
  • Les prix des propriétés dans l’Ouest canadien devraient décliner
  • La hausse des prix dans la région du Grand Toronto demeure stable, appuyée par un faible inventaire
  • Le ralentissement de l’activité immobilière dans le Grand Vancouver déclenché par les changements de politique
  • La région du Grand Montréal continue de rapporter une croissance du prix des propriétés supérieure à celles du Grand Toronto et du Grand Vancouver
  • Le prix des maisons à Ottawa prend de l’avance sur Calgary pour la toute première fois

TORONTO, 4 avril 2019. – Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage[1] publiée aujourd’hui, le marché immobilier canadien a montré, au premier trimestre de 2019, des signes de ralentissement quant à la croissance des prix par rapport à la même période l’année dernière.

Dans les premiers instants de l’année 2018, le Canada est passé au travers de la correction immobilière la plus importante qu’il ait connue depuis la crise financière de 2008. Les marchés ont affiché des signes de reprise tard dans l’année, toutefois, les données pour le début de 2019 suggèrent que le marché s’est de nouveau essoufflé.

La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, qui s’appuie sur les données sur l’indice de prix des propriétés dans 63 des plus grands marchés immobiliers au pays, a montré que le prix d’une maison au Canada a augmenté de 2,7 pour cent comparativement au même trimestre l’an dernier, pour atteindre 621 575 $ au premier trimestre de 2019, un chiffre bien en-dessous des la courbe à long terme d’environ 5 pour cent. En examinant le marché par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 2,6 pour cent d’une année à l’autre pour grimper à 729 553 $, tandis que le prix médian d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 1,1 pour cent par rapport à la même période en 2018, pour se chiffrer à 513 497 $. Les appartements en copropriété demeurent le type de propriété connaissant la plus forte croissance à l’échelle nationale, le prix médian augmentant de 5,4 pour cent d’une année à l’autre pour atteindre 447 260 $.

En vue du deuxième trimestre, Royal LePage s’attend à ce que le prix des propriétés demeure relativement stable au Canada durant le printemps 2019, le prix de l’agrégat des propriétés augmentant de 1,0 pour cent seulement au pays au cours des trois prochains mois. Entre temps, plusieurs grandes villes canadiennes affichent des signes de ralentissement évidents, tandis qu’on anticipe des baisses de prix d’un trimestre à l’autre pour près de la moitié des régions étudiées dans le cadre des prévisions trimestrielles de Royal LePage[2]. Royal LePage s’attend notamment à ce que le prix des propriétés de la région du Grand Vancouver baisse de 1,4 pour cent au cours du prochain trimestre. C’est à Ottawa que les prix devraient connaître la plus forte hausse au printemps 2019, avec une augmentation prévue de 2,8 pour cent pour se chiffrer à 482 459 $ au deuxième trimestre.

« Nous nous attendons à ce que l’année soit morose pour le marché immobilier résidentiel canadien de façon générale, avec les effets secondaires de la correction du marché de 2018 et une croissance économique plus faible, freinant l’appréciation du prix des maisons », remarque Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Cette conjoncture sera balancée par des taux d’intérêts plus bas pour une plus longue période que prévu. Cependant, cette situation a ses bons côtés. Ce ralentissement donne la chance aux acheteurs, et particulièrement aux premiers acheteurs, d’acheter une propriété dans nos plus grandes villes au pays. »

L’économie mondiale a connu un fléchissement au début de la nouvelle année. Les replis économiques en Chine et en Allemagne, les conflits commerciaux persistants et les indicateurs de croissance au ralenti aux États-Unis soutiennent une perspective atténuée à l’échelle internationale.. Le bon côté pour le marché immobilier canadien est la possibilité accrue que les hausses des taux d’intérêt soient mises sur la glace dans un avenir prévisible.

« Le Canada est certainement affecté par des tendances macroéconomiques négatives, pourtant, la création d’emplois à temps plein dans notre pays est très robuste, et ces emplois transforment les locataires en acheteurs », a dit M. Soper. « Les prévisions immobilières à moyen terme demeurent très positives. »

Dans le budget fédéral déposé par le ministre des Finances Bill Morneau en mars, le gouvernement canadien a annoncé trois mesures, nouvelles ou améliorées, pour rendre le logement plus abordable. L’Incitatif à l’achat d’une première propriété constitue un programme de prêt hypothécaire avec participation de 1,25 milliard de dollars dans lequel la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) co-investira jusqu’à cinq pour cent du prix d’achat d’une maison existante. De plus, pour la première fois en une décennie, la limite de retrait du régime enregistré d’épargne-retraite du Régime d’accession à la propriété (RAP) fût augmentéé. Cette hausse, de 25 000 $ à 35 000 $ est la plus importante depuis l’inauguration du programme en 1992. Finalement, un 10 milliards de dollars supplémentaires de financement sur neuf ans a été affecté pour la construction de logements locatifs.

« Comme  bien des initiatives gouvernementales, les nouveaux programmes d’habitation ont leur supporters et leurs détracteurs », a dit M. Soper. « Les acheteurs potentiels et les centaines de milliers de Canadiens qui gagnent leur vie directement ou indirectement par l’entremise de l’immobilier devraient se souvenir que de nombreux enjeux en matière de politique se sont fait la compétition pour obtenir l’attention. En 2019, le secteur de l’habitation a capturé l’attention et le soutien des législateurs, ce qui constitue une évolution bienvenue et nécessaire.

« Certains opposants croient que les initiatives de logement du fédéral très pointues stimuleront à outrance des marchés déjà dispendieux. Nous sommes en désaccord. L’érosion de l’abordabilité risque de voler le rêve d’accession à la propriété aux jeunes familles canadiennes », a dit M. Soper. « Sans une apport sain de premiers acheteurs dans le paysage immobilier, le cycle de l’activité immobilière en entier peut en être paralysé. Il reste possible, néanmoins, que les niveaux d’activité lors du printemps 2019 soient réduits tandis que certains retardent leurs achats, en attendant que l’Incitatif à l’achat d’une première propriété se mette en place. »

Entraîné par les pénuries de logements, et amplifié par un marché de l’emploi en croissance, l’appréciation du prix des maisons en Ontario a largement influencé les résultats nationaux du premier trimestre 2019. Si l’on exclut l’Ontario de la Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, l’appréciation du prix du marché national se situerait à une modeste augmentation de 0,4 pour cent, par rapport aux actuels 2,7 pour cent.

« La ville de Toronto est encore l’un des marchés immobiliers à connaître l’appréciation la plus rapide, a souligné M. Soper. Le prix des maisons détachées croît au même rythme que l’inflation, mais le prix des appartements en copropriété augmente à un taux approchant les deux chiffres alors que les tours sont devenues les principales options en matière de logement neuf dans cette ville de calibre mondial en pleine croissance. »

Le prix médian des propriétés dans la ville de Toronto a augmenté de 5,8 pour cent d’une année à l’autre au premier trimestre de 2019. Le prix des maisons à deux étages et des maisons de plain-pied a connu une hausse de 4,8 pour cent et de 2,5 pour cent respectivement par rapport à la même période l’an dernier, tandis que le prix des appartements en copropriété a augmenté de 9,3 pour cent d’une année à l’autre. Le prix de l’agrégat des propriétés dans la région du Grand Toronto s’est accru de 3,4 pour cent pour la même période.

La valeur des propriétés dans la région du Golden Horseshoe ont continué de s’apprécier à un rythme rapide, alors que les économies locales continuent de prospérer et que les travailleurs de la région du Grand Toronto sont de plus en plus prêts à passer davantage de temps sur la route chaque jour si cela signifie qu’ils pourront acquérir une maison pour moins. L’agrégat du prix des propriétés à Niagara-St. Catharines, Hamilton, et Kitchener-Waterloo-Cambridge, se sont accrues de 6,9 pour cent, 6,3 pour cent et 8,9 pour cent, respectivement.

Plus à l’Ouest, les prix des maisons à Ottawa se sont apprécié de 7,7 pour cent d’une année à l’autre. Considérée comme l’une des régions les plus évoluées en matière de technologies en Amérique du Nord, et berceau de la grande majorité de la fonction publique fédérale, la formation de ménages dans la région de la capitale nationale a été robuste. L’agrégat du prix des maisons à Ottawa vient tout juste de surpasser celui de Calgary pour la première fois, une tendance à imprévisible il y a cinq ans.

D’autres hausses importantes des prix se sont aussi matérialisées dans d’autres villes de l’Ontario comme Kingston, avec une augmentation de 10,3 pour cent, de même que dans l’ouest de l’Ontario à London et Windsor, lesquelles ont toutes deux enregistré des hausses de prix dans les deux chiffres, grimpant de 10,7 pour cent et de 12,4 pour cent respectivement, d’une année à l’autre.

Bien que l’économie provinciale demeure solide en Colombie-Britannique, son marché du logement semble vulnérable tandis que l’intervention gouvernementale continue de faire pression à la baisse sur l’activité immobilière.. Pour la première fois depuis 2012, le prix des propriétés de la région du Grand Vancouver a décliné comparativement au même trimestre en 2018, le prix de l’agrégat diminuant de 1,5 pour cent au premier trimestre de 2019 pour se fixer à 1 239 306 $, tandis que le volume d’inscriptions en général est à la hausse.

« La région du Grand Vancouver demeure l’un des endroits les plus prisés au monde, explique M. Soper. La croissance de la population entraîne la formation des ménages et l’emploi à la hausse. Pourtant, l’intervention politique a provoqué une chute dans la vente de propriétés à des niveaux jamais enregistrés en trois décennies », ajoute-t-il. « Censurer la confiance des consommateurs et en freinant artificiellement la demande avec une séries de nouvelles taxes et règlements restrictifs n’élimine pas le besoin de nouveaux logements. Cela ne fait qu’écarter les familles à court terme et nourrit un cycle expansion-récession déstabilisant. »

Quelques unes des régions les plus enviées du Grand Vancouver voient leurs prix diminuer. Les propriétés situées dans des marchés plus haut de gamme, comme West Vancouver, North Vancouver, Burnaby et la ville même de Vancouver, ont toutes affiché des baisses de prix, offrant aux acheteurs à la recherche d’immobilier de luxe une rare occasion d’entrer sur les marchés les plus dispendieux du Canada.»

Malgré une reprise récente des prix mondiaux du pétrole brut, les niveaux d’activité dans le secteur canadien de l’énergie demeurent atténués. Quoiqu’il soit peu probable que la province entre dans une récession technique, l’activité économique en Alberta devraient demeurée morose. Le prix de l’agrégat des propriétés à Calgary, Edmonton et Fort McMurray a chuté de 1,5 pour cent, 1,0 pour cent et 0,8 pour cent pour atteindre 468 974 $, 371 782 $ et 576 211 $ respectivement.

Au premier trimestre de 2019, le prix de l’agrégat des propriétés dans la région du Grand Montréal a augmenté de 5,5 pour cent d’une année à l’autre pour atteindre 406 332 $. Le taux d’appréciation du prix des propriétés de la région du Grand Montréal a une fois de plus surpassé celui des régions du Grand Toronto (3,4 pour cent) et du Grand Vancouver (-1,5 pour cent), ainsi que la moyenne nationale (2,7 pour cent). Les trois types de propriétés étudiés ont affiché des gains ce trimestre, le prix médian des maisons à deux étages, des maisons de plain-pied et des appartements en copropriété augmentant de 6,4 pour cent, de 3,7 pour cent et de 5,2 pour cent pour atteindre 514 412 $, 316 159 $ et 328 488 $ respectivement.

L’activité économique dans le Canada atlantique demeure composée de multiples variantes. L’Île-du-Prince-Édouard connaît une forte croissance économique, mais les taux de chômage continuellement élevés ont mené à une hausse de seulement 0,7 pour cent de l’agrégat du prix d’une maison à Charlottetown d’une année à l’autre pour atteindre 288 230 $. Les caractéristiques démographiques en Nouvelle-Écosse sont favorables, tandis que la province bénéficie d’une immigration et d’une migration interprovinciale accrue, et que la région possède un secteur des exportations plus solide. Le prix de l’agrégat des propriétés à Halifax a augmenté de 1,6 pour cent d’une année à l’autre pour se fixer à 318 733 $.

Entre temps, les perspectives sont mixtes pour le Nouveau-Brunswick; les prévisionnistes anticipent en effet que les gains découlant d’une reprise du secteur des marchandises viendront contrebalancer un déclin de population et un taux de chômage de 8,5 pour cent. Au premier trimestre, le prix de l’agrégat des propriétés de Saint John a connu une hausse de 1,9 pour cent comparativement à la même période en 2018 pour se chiffrer à 213 290 $, tandis que celui de Moncton a décliné de 1,3 pour cent pour atteindre 192 185 $. L’économie de Terre-Neuve-et-Labrador envoie elle aussi des signaux mitigés, avec un taux de chômage atteignant actuellement 11,8 pour cent, mais des projets relatifs aux ressources naturelles comme le projet Hebron, le champ pétrolifère White Rose de Husky et la mine de nickel Voisey’s Bay de Vale devraient tous faire accélérer la production. Le prix de l’agrégat des maisons à St. John’s a connu une baisse de 5,6 pour cent comparativement à la même période l’an dernier pour se chiffrer à 324 955 $.

Apprenez-en davantage sur les tendances régionales ici.

Agrégat des régions et Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage (.PDF)

Prévision trimestrielle de Royal LePage – 2e trimestre 2019 (.PDF)

 

À propos de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage

L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage présente des renseignements sur les trois types d’habitation les plus courants au Canada, dans 63 des plus grands marchés immobiliers au pays. La valeur des maisons présentées dans l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage est fondée sur la Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage, un document produit chaque trimestre à l’aide des données de l’entreprise, en plus des données analytiques de sa société sœur, RPS Solutions pour propriétés résidentielles, la source de confiance pour les renseignements et les analyses sur le secteur immobilier résidentiel au Canada. Les commentaires sur l’immobilier et les prévisions quant aux valeurs sont fournis par des spécialistes en immobilier résidentiel de Royal LePage à partir de leurs opinions et de leur connaissance du marché.

À propos de Royal LePage

Au service des Canadiens depuis 1913, Royal LePage est le premier fournisseur au pays de services aux agences immobilières, grâce à son réseau de plus de 18 000 professionnels de l’immobilier répartis dans plus de 600 bureaux partout au Canada. Royal LePage est la seule entreprise immobilière au Canada à posséder son propre organisme de bienfaisance, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage, qui vient en aide aux centres d’hébergement pour femmes et enfants et appuie les programmes éducatifs visant à mettre fin à la violence familiale. Royal LePage est une société affiliée de Brookfield Real Estate Services inc., entreprise inscrite à la Bourse de Toronto sous le symbole « TSX : BRE ».

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez : www.royallepage.ca.

 

Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec :

Chloé Lebouc
Kaiser Lachance Communications
514 662-3547
chloe.lebouc@kaiserlachance.com

 

[1]Les prix de l’agrégat sont calculés à l’aide d’une moyenne pondérée des valeurs médianes de tous les types d’habitation analysés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles.

[2] Les prévisions trimestrielles de Royal LePage présentent les résultats attendus pour trois mois en ce qui a trait au prix réel des propriétés dans les neuf plus grands marchés immobiliers au Canada.